Mais si l’on y regarde de plus près, on constate qu’il existe une multitude d’entreprises de haute qualité qui génèrent de la croissance et versent des dividendes intéressants.
De plus, les valorisations des actions de croissance et de valeur restant peu élevées, les revenus de dividendes jouent un rôle de plus en plus important dans les rendements totaux. C’est pourquoi nous pensons que les investisseurs devraient considérer les revenus européens comme faisant partie d’un portefeuille plus large.
Qu’en est-il dans la pratique ?
Parfois, une entreprise est plus grande que la somme de ses différentes composantes. Prenez Schneider Electric. La société fabrique des produits d’alimentation électrique, tels que des chargeurs de voiture, des disjoncteurs, des accessoires de câbles et des transformateurs de tension. Jusqu’ici, rien de bien nouveau. Cependant, grâce à ses produits, elle est exposée à certaines des grandes tendances qui façonnent notre avenir : les centres de données, l’électrification, l’automatisation et la numérisation.
Schneider est un acteur de premier plan avec une envergure et une exposition importante à des marchés finaux de qualité. La société compte également sur une équipe de direction visionnaire, qui a su identifier les évolutions et les opportunités du secteur dans les pays émergents. Sa croissance par rapport à ses pairs a donc été remarquable. Et pour l’investisseur axé sur le revenu ? La société a régulièrement augmenté ses paiements de dividendes. Cette année, Schneider vise à reverser 50 % de ses bénéfices sous forme de dividendes.
De nombreux investisseurs soucieux du climat évitent les secteurs à fortes émissions comme l’énergie, les transports et l’industrie. À première vue, cela a du sens. Mais, à notre avis, nous ne parviendrons pas à lutter contre le changement climatique en investissant uniquement dans des entreprises à faible empreinte carbone. Il est important de trouver des entreprises ayant des plans de décarbonisation crédibles qui donnent des résultats tangibles dans le monde réel.
C’est là qu’intervient la société pétrolière et gazière TotalEnergies. Elle dispose d’une stratégie multi-énergies bien établie, claire et équilibrée. La société a été l’une des premières à se lancer dans les énergies renouvelables et dispose désormais d’une capacité d’énergie renouvelable nettement supérieure à celle de ses pairs. Total prévoit d’augmenter sa production d’énergie de 4 % par an jusqu’en 2030, tirée par le gaz et les énergies bas carbone (principalement renouvelables).
Du côté des affaires, elle dispose d’un bilan solide et devrait se diriger vers une trésorerie nette au cours des prochaines années. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs axés sur le revenu. Total a l’habitude d’augmenter ses dividendes et prévoit désormais de reverser plus de 40 % de son flux de trésorerie lié à l’exploitation à ses actionnaires. Si l’on ajoute à cela un rendement du dividende prévisionnel d’environ 4,5 % pour 2024 et des projections de croissance des bénéfices favorables, nous pensons que la société est prête à offrir un rendement total intéressant pour les actionnaires.
Du côté relativement plus glamour de l’investissement, nous avons Inditex. Il s’agit du plus grand groupe de fast-fashion au monde, avec plus de 7 200 magasins implantés dans 93 pays à travers le monde. La marque phare du groupe est Zara, mais il possède également plusieurs autres marques à succès, dont Pull&Bear, Massimo Dutti et Bershka.
Nous avons récemment effectué une visite de l’entreprise pour examiner en profondeur son écosystème de vente au détail, de la conception des produits à la fabrication en passant par la distribution. La réunion a été très instructive : tous les canaux de distribution sont performants et l’expansion en cours aux États-Unis représente une opportunité de taille. Selon le groupe, les ventes en 2023 ont augmenté de 10,4 %, ce qui a permis au conseil d’administration d’annoncer une augmentation du dividende de 28 %. Les perspectives étant positives, Inditex est parée pour le succès et pourrait constituer un ajout intéressant à n’importe quel portefeuille.
En conclusion...
Le climat économique actuel est difficile. Par ailleurs, compte tenu de la baisse de l’inflation (bien qu’en dents de scie), nous nous attendons à ce que les taux d’intérêt baissent en 2024. La Banque centrale européenne devrait commencer à réduire ses taux en juin. C’est potentiellement positif pour les actions à revenu, car les investisseurs sont davantage disposés à payer une prime pour le rendement en dividendes qu’elles offrent. Bien sûr, toutes les entreprises ne sont pas égales. C’est pourquoi nous continuerons à nous concentrer sur celles qui présentent des bilans solides, des équipes de direction compétentes et des stratégies commerciales bien définies. L’Europe ne manque pas d’entreprises de ce type.
Les sociétés sont sélectionnées à des fins d’illustration uniquement pour démontrer le style de gestion des placements décrit dans le présent document et non comme une recommandation de placement ou une indication du rendement futur. La valeur des investissements et du revenu en découlant peut varier à la hausse comme à la baisse, et les investisseurs ne sont pas assurés de recouvrer l’intégralité des sommes investies. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.